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Enseignement socio-éducatif

Thématique, conférences et débats. La gestion de la violence.

Les arts martiaux constituent un excellent moyen de répondre à certaines problématiques sociales, car, par un enseignement adéquat, ils permettent de favoriser la reconnaissance de la personne et de faciliter l'ordre en soi puis dans le tissu social.
Certaines problématiques sociales comme la violence intégrée dans les populations à risques, trouvent une résolution dans notre pratique.
La violence est l'ensemble des actes ou omissions qui mettent en danger la vie d'un individu, son intégrité physique ou psychique, sa liberté ou son développement personnel. Cette manifestation de l'être est une cause naturelle et universelle qui peut être dirigée et concentrée pour être transformée en un message de paix.
Nous sommes tous confrontés à la violence activement ou passivement, les formes d'expression qu'elle revêt peuvent en faire un fléau. C'est en apprenant à canaliser et ressentir les différentes manifestations de l'énergie que nous pouvons évoluer, retrouver des repères et enseigner ce que les maîtres nous ont transmis.
La violence a son utilité lorsqu'il s'agit de lutter pour l'existence, elle nous permet d'acquérir une certaine liberté. Dans le cadre d'un processus d'assimilation et d'expression de la violence, cette dernière devient alors créative: nos frustrations diminuent et notre liberté s'accroît.
Notre civilisation doit se défendre contre ses propres maladies et lacunes qui se traduisent sous diverses formes de violence.
L'étude du kung fu est une façon de maîtriser ses instincts et d'ouvrir sa conscience à un esprit positif. La pratique peut conduire à une initiation au bouddhisme Ch'an ou Zen. Lié à la philosophie taoïste avec son concept du yin yang, l'art martial développe une vision au delà des illusions. Une citation du vieux maître nous rappelle la conduite noble de cette pratique :
Si tu vaincs les autres, tu es fort ; si tu te vaincs toi-même, tu es réellement puissant.
La pratique sous cet angle permet de forger l'esprit pour amener la personne à comprendre les principes de base de la voie.
Cette voie est simplement un message de paix et d'harmonie, c'est-à-dire que l'on y développe un potentiel martial dans le but de maintenir la paix. A l'image de la Suisse qui entretient une armée défensive avec ses soldats qui ont une arme à disposition. La différence avec la pratique de l'art martial, c'est qu'avant tout, il s'agit d'art et de spiritualité, ce qui permet un épanouissement personnel.
Les concepts enseignés tels les citations des sages que l'on trouve dans les ouvrages classiques, sont liés aux paroles du professeur de manière répétitive. Ainsi l'essence de la voie devient le bien de l'élève.
Cet enseignement rend le pratiquant loyal, respectueux et honnête (sa seule arme étant la vérité).
Les élèves doivent s'entraîner régulièrement pour découvrir la sérénité et la maîtrise de l'art.
Le terme Kung Fu signifie: le perfectionnement de l'homme ou la réalisation de l'homme. Bien que cette sentence est devenue indissociable de la pratique martiale, on pourrait parler du kung fu de la peinture.
L'entraînement se fait dans une tenue qui donne une identité: le pantalon noir et le t-shirt blanc avec le logo de l'école est porté par tous les élèves sans distinction.
Le cours commence par un rituel de salutation et de concentration. Le silence est demandé pendant tout le cours, seul l'instructeur a la parole. La leçon se termine par une séance de méditation lancée par le son du gong, puis par une explication sur les buts et les bienfaits de la pratique (l'introduction à la pratique Zen est suggérée dans un aspect purement laïque).
Le salut rituel marque la fin du cours. Les questions sont posées après le cours en dehors de la salle.
Ces règles constituent le fondement du système éducatif qui est appliqué dans le domaine social. Ce système est une adaptation de la tradition servant à aider l'individu à se positionner dans le groupe et ainsi dans la société.

Dans notre pratique du Kung Fu nous étudions des concepts philosophiques qui nous rendent loyaux, honnêtes, respectueux, recherchant la justice, la vérité, la sagesse, etc. Nous découvrons que les forces naturelles que nous pouvons développer ne sont pas sous notre contrôle cérébral. C'est-à-dire que notre égo ne nous permet pas d'obtenir de tels pouvoirs et puissances intérieures. Par conséquent, la pratique spirituelle, avec ses aspirations à la compassion et à la sagesse, peut alors nous ouvrir à l'esprit qui engendrera l'énergie manifestée d'une façon incontrôlée. En situation, la quantité de cette puissance sera libérée selon le besoin.

En conclusion, l'énergie qui nous donne cette formidable puissance, nous vient de l'univers avec la sagesse qu'on lui attribue.
La pratique de notre méthode nous rend donc non-violent et nous permet de découvrir une dimension qui nous transforme chaque jour.
En Asie, dans les écoles d'arts martiaux traditionnels, le système social est présent dans la façon dont sont dispensés les enseignements. La discipline et la hiérarchie qui y règnent nous font comprendre les mœurs, la mentalité et l'état d'âme des personnes qui fréquentent ces lieux publics.

Appliqué à la sauce européenne, ceci requiert certaines adaptations bien évidentes. Le problème de gestion de la violence est devenu une priorité dans notre société et il est clair qu'il faut apporter un changement, voir une certaine évolution à la pratique des sciences de combats.
L'art martial enseigne à se défendre contre un ou plusieurs adversaires pour défendre sa vie, par la maîtrise de techniques qui permettent de mettre hors combat(s) le ou les assaillants.
A la différence des sports de combats qui sont eux mêmes dérivés des arts martiaux traditionnels, l'art martial s'intéresse à la notion d'instant et non de durée. C'est-à-dire que le combat ne se déroule pas dans l'esprit de compétition et que le résultat ne donne droit à aucun titre ni récompense, si ce n'est celui d'avoir la vie sauve. L'objectif est alors différent: dans cet esprit, l'étudiant développe des facultés dépassant le simple niveau physique.
Les maîtres fondateurs des arts connus, comme le judo et le karaté, étaient contre toutes formes de compétition, ils avaient interdit à leurs disciples d'organiser ou de participer à de telles pratiques. La compétition peut engendrer un état d'esprit qui ne s'associe pas avec la pratique de l'art martial traditionnel et l'art martial ne peut pas entrer dans un concept de compétition, puisque ses techniques devraient y être modifiées.

Notre pratique du Kung Fu est un art martial et non un sport de combat, nous ne demandons pas de résultats ni de performances, seuls l'assiduité à la pratique, le courage et la volonté sont nécessaires pour évoluer et développer des capacités qui peuvent nous aider à éliminer des malaises et nous permettre d'être libres et de rester en bonne santé.